Démarrer ou continuer des programmes de transformation numérique et prévoir les budgets qui sont nécessaires, demande aux DSI d’obtenir une vue 360 des coûts. Le but ? Arriver à réduire et optimiser les coûts, mais également rendre le fonctionnement du SI plus efficient. Pour parvenir à cet allègement de charges, il existe différentes pistes que nous exposons ici.
L’accès aux ressources
Il y a encore deux décennies, les DSI étaient vus comme des centres de coûts qui exécutaient les demandes des métiers. Leur statut n’est plus le même aujourd’hui. Elles sont devenues un des rouages essentiels de l’entreprise et participent aux décisions stratégiques. De ce point de vue, elles doivent avoir accès aux ressources financières pour deux raisons. D’une part, pour financer la “transformation digitale” de l’organisation… Une expression souvent galvaudée, mais qui traduit les bénéfices de la mise place d’outils numériques. D’autre part, la DSI possède les compétences pour offrir une vue détaillée des coûts et identifier les postes les plus onéreux.
Le SI, de manière générale, doit être rationalisé. Une cartographie, un audit du paysage système de ce dernier aident à détecter des applicatifs devenus inutiles ou peu utilisés. Le maintien d’un Legacy a-t-il encore du sens à l’heure des architectures réactives, des XaaS, des Serverless, du No Code ? La transformation du SI vers ce genre de structure peut ainsi engendrer une baisse significative des coûts, sans demander un investissement énorme grâce aux solutions IT actuelles.
Les nouvelles technologies, des armes de réductions massives
La migration vers le Cloud est devenue une obligation tant il apporte sa puissance en matière de mutualisation et offre souvent l’accès à un SaaS (software as a service) source d’économies. Ce dernier ne nécessite pas d’investissement, de maintenance, de déploiement ou encore de mise à jour : tout est pris en charge par un prestataire en échange d’une licence annuelle, modique, au regard du service rendu.
Les plateformes digitales métiers dédiées représentent aussi une source de réduction des coûts. Il en existe des spécialisées par métier : l’une gèrera la fonction achat, l’autre la supply chain. Outre leur prix bas, ces outils ont la capacité de communiquer entre eux très facilement. Ces plateformes s’inscrivent ainsi dans une démarche participative, la génération des services étant décentralisée.
Dans le développement custom, l’adoption d’un cadre de travail agile comme Scrum ou SAFe fait notamment partie des solutions pour optimiser les coûts. Surtout si les équipes recourent à la modification de briques open source (logiciels libres). Pour le Directeur de Projet SI Christophe Bernard, leur part plafonne aujourd’hui à 15 % maximum dans les systèmes d’information. Il souligne que beaucoup d’entreprises négligent encore cette source d’importantes réductions de coûts.
Enfin, l’émergence des solutions no-code et low-code permettent aux métiers de créer eux-mêmes une application qui leur fait défaut, sans que la DSI ne débourse un euro.
Optimiser les coûts : l’externalisation à utiliser avec parcimonie
L’offshore a été choisi, souvent par de grandes organisations, notamment pour économiser sur leur budget IT. A l’heure où un consultant expérimenté en France facture autour de 600 euros la journée, son homologue indien ne dépassera pas 200 euros. Des disparités que l’on retrouve aussi chez les ingénieurs et les développeurs. Si les réductions de coûts ont bien été au rendez-vous, leurs contreparties se révèlent handicapantes sur le long terme.
Les entreprises ont perdu la main sur leur SI, mais aussi et surtout sur leurs données et leurs sauvegardes. Au niveau des ressources humaines, elles se sont départies de savoir-faire. Aujourd’hui les mêmes grandes organisations, autrefois chantres de l’externalisation, cherchent à recruter afin de ré-internaliser leur IT, ou de trouver des solutions de proximité (Nearshore). Une stratégie de reprise de contrôle logique. Dans le contexte de mutation constante, la gestion de ses données et sauvegardes, la gestion de ses processus, la gestion des applicatifs, s’avèrent salvatrices.
L’optimisation financière du SI passe obligatoirement par la mise en place d’outils de suivi et d’identification des coûts. Comme évoqué plus haut, c’est une tâche qui incombe désormais presque plus à la DSI qu’aux autres services.
Les sujets qui m’intéressent le plus sont liés à la transformation digitale et aux systèmes d’information.
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Christophe