L’institut Forrester a été le premier à publier un rapport sur l’émergence des plateformes à faible code en 2014. Il précise toutefois que leur apparition devrait dater de 2011. Depuis deux ans environ, les plateformes Low Code sont entrées dans les mœurs de l’IT et révolutionnent le développement.
Low Code ou faible code, de quoi s’agit-il ?
Une plate-forme de développement à faible code (LCDP) est un logiciel qui fournit un environnement de développement utilisé pour créer des logiciels par le biais d’interfaces graphiques au lieu de la programmation informatique traditionnelle.
Un modèle à faible code permet à des développeurs de niveaux d’expérience variés de créer des applications. En utilisant notamment une interface visuelle en combinaison avec une logique guidée et des modèles. De telles plates-formes peuvent produire des applications entièrement opérationnelles ou nécessiter un codage supplémentaire pour des situations spécifiques.
En réduisant la quantité de programmation traditionnelle, elles accélèrent la fourniture d’applications commerciales. Un des avantages évident est qu’un plus grand nombre de personnes peuvent contribuer au développement de l’application. Et pas seulement celles qui ont des compétences en programmation. Les LCDP peuvent également réduire le coût initial d’installation, de formation, de déploiement et de maintenance.
L’accessibilité mobile est l’un des facteurs déterminants de l’utilisation des plateformes de développement à faible code. En effet, les développeurs n’ont plus besoin de créer un version pour chaque appareil. Les logiciels développés avec une LCPD sont généralement multi-appareils.
Publics visés
L’offre des plateformes de Low Code s’adresse à des salariés ayant des besoins métiers particuliers mais également aux DSI. En effet, les premiers manquent de temps. De plus, la conception d’une application spécifique par le service IT de l’entreprise coûte souvent une somme impossible à amortir. Les seconds sont habitués à gérer de grands projets. Quand un service réclame une application, on répond souvent au DSI : « c’est trop cher et trop compliqué !» . Le LCPD leur apporte une solution économique et agile.
Pour le salarié, les compétences en développement sont les suivantes. Tout d’abord l’écriture des formules de calculs, notion de widgets, notions événements et modélisation des données. Après une très courte formation, il pourra réaliser l’application de ses rêves, en autonomie. Ainsi, le salarié pourra automatiser ses workflows, partager des informations ou gérer une base clients.
Pour la DSI, la mise en place d’une filière Low Code est une décision stratégique qui permet d’améliorer la réactivité quant à la création d’applications peu complexes. Les plateformes à faible code possèdent deux atouts à même de séduire les DSI : ce sont des plateformes industrialisées prêtes à l’emploi et elles offrent la possibilité de former facilement des personnes au développement.
Notion importante pour les DSI : les coûts. Attention Low Code ne signifie pas Low Cost, même si ces plateforme permettent de faire des économies. La réduction des coûts s’applique principalement à la partie de développement pur, ce qui représente tout de même un tiers du projet.
Un marché en croissance peuplé d’acteurs (re)connus
Le cabinet d’études Forrester a estimé en 2016 que le marché total des plates-formes de développement à faible code atteindrait 15,5 milliards de dollars fin 2020. Un rapport de G2Crowd recense 46 produits principaux pour traiter les bases de données, le traitement des demandes, la téléphonie mobile, les processus et les applications générales. Les plateformes de développement à faible code se concentrent de plus en plus sur l’objectif général des applications, avec la possibilité d’ajouter du code personnalisé lorsque cela est nécessaire ou souhaité.
Pour les collaborateurs, il faudra privilégier les produits des grand éditeurs comme Microsoft (Power Apps, Power Automate, Power BI), Google (Google Script, Appsheet), Appian et aussi ServiceNow (NowPlatform, App Engine).
Pour les DSI, les fournisseurs de solutions sont de prime abord les spécialistes des ERP comme Salesforce, ServiceNow, Appian, Pegasystems. Plus récents et plus spécialisés, on trouve deux pure players qui sont Mendix et Outsystems. Les cabinets Gartner et Forrester produisent des études ou les différents acteurs sont évalués. Les rapports permettent de cerner les forces et faiblesses de chaque solution sans designer formellement un outil adapté à tel ou tel secteur.
Mes sujets préférés sont les processus, la data et l’excellence opérationnelle!
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Stéphane