Mis en lumière par la crise, le directeur des systèmes d’information (DSI) n’a pas toujours eu ce rôle majeur qu’on lui connaît aujourd’hui. D’un poste de responsable de ce service, autrefois cloisonné, il est devenu un maillon essentiel de l’entreprise. Pour autant, son poste va continuer d’évoluer pour suivre les changements rapides à l’œuvre dans le monde de l’IT.
Le temps du vague service support
Il y a 25 ans, quand j’ai démarré (sic!), le DSI n’existant pas… Et pour cause, il n’était pas directeur! Au mieux, il était appelé responsable des systèmes d’information, rattaché en général à la Direction administrative et financière (DAF). Si les métiers connaissaient son existence, ils n’avaient en général pas de lien avec ce service. Ou alors seulement pour des problèmes… Il était donc vu principalement comme un centre de coût qu’il fallait « réduire » ou dans le meilleur des cas optimiser. Le responsable n’était souvent sollicité que pour des problèmes bureautiques : ordinateur planté, imprimante en panne, licence de logiciel invalide, etc.
Les progrès fulgurants de l’informatique et l’avènement des solutions numériques tels que les progiciels de gestion intégrés (ERP) ou ceux spécialisés dans la relation client (CRM) vont changer la donne.
Le Directeur des systèmes d’information a pris du galon
Avec l’importance qu’a pris le SI, devenu un élément stratégique, le responsable devient Directeur et siège parfois en Comité exécutif ou au Comité de direction. Il se voit parfois (à juste titre selon moi…) comme le prochain Directeur général.
En tout cas, c’est aussi devenu un partenaire de ses métiers. Il a toujours des problèmes à gérer, et de plus en plus. De plus, il est aussi vu comme un apporteur de valeur pour l’entreprise. Il « rend possibles » les améliorations et la transformation digitale de l’organisation. Même si cette expression est, selon moi, utilisée à tort et à travers, elle recouvre une réalité et on estime à 35 % les organisations qui ont su réaliser cette mutation, c’est-à-dire profiter des derniers apports du numérique.
Quel est l’avenir du DSI
Pour moi, son rôle va encore évoluer. Il sera de plus en plus central et stratégique. D’abord parce que l’activité IT est de plus en plus essentielle. Plus les processus sont dématérialisés, plus les outils sur lesquels ils reposent deviennent cruciaux. Que ce soit pour réaliser le CA, la marge ou même la satisfaction client… Ensuite parce qu’il va être encore plus force de proposition et va donc avoir besoin de s’appuyer sur des experts.
En effet, malgré la veille technologique et l’observation de la concurrence, le DSI ne peut toujours avoir des yeux partout. Il devra donc s’appuyer sur un ecosystème d’experts et de partenaires qui lui apporteront de l’information et de la compétence supplémentaire. Mais, il devra toujours en dernier recours trancher et prendre la bonne décision car elle déterminera le succès ou l’échec de l’organisation. C’est pour cela qu’il a toute sa place au sein du top management.
Enfin, avec sa culture IT et son rôle de manager (équipes techniques fortement sollicitées) le DSI joue un rôle primordial dans la transformation culturelle des équipes en place et de leur évolution. Cette partie est sans doute la plus difficile, car au sein de certaines entreprises on remarque de nombreux freins : historiques, inertie au changement, peur de l’incertitude actuelle.
Le DSI doit donc disposer de fortes qualités relationnelles et d’un fort pouvoir de persuasion. Technicien, stratège et diplomate, le responsable du « service informatique » a connu une belle trajectoire. Et elle n’est pas finie!
Les sujets qui m’intéressent le plus sont Data, Organisation et Temps Réel !
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Andrea