La réponse différenciée des banques de détail face à la crise

La réponse différenciée des banques de détail face à la crise

Tout comme le secteur alimentaire, la banque de détail, nécessaire à vie économique du pays, a continué à servir ses clients, particuliers et entreprises, pendant la crise. Pour assurer la continuité du service, les banques françaises ont misé sur les outils digitaux. Ces derniers ont porté leurs fruits en aidant les établissements à limiter l’impact de la pandémie. Ils sont à également au cœur de la stratégie de banques pour accélérer leur rétablissement.

Un bilan 2019 sous le signe de l’embellie

Fin 2019, BNP Paribas devient la première capitalisation bancaire de la zone euro avec plus 63 milliards d’euros. Cette accession à la première marche du podium est symbolique de la bonne santé de la banque de détail en France. Après de belles performances en 2018, elles continuaient sur leur lancée, tirées par la dynamique du crédit.

Le vent favorable des bonnes performances dans la banque de financement et d’investissement a particulièrement porté BNP Paribas et Le Crédit Agricole avec des résultats nets en forte hausse (1,94 Mds € et 1.2 Mds €). Il a aussi profité, dans une moindre mesure, au groupe BPCE et à la Société Générale.

Les taux faibles, lames à double tranchant, sont la principale cause de ces bons résultats. En effet, avec un loyer de l’argent proche de zéro, les banques réalisent de faibles marges sur les prêts. Mais elles se rattrapent grâce à des volumes à la croissance exponentielle. A titre d’exemple, LCL enregistre une hausse de 9,1% des prêts immobiliers et 9,9% des prêts aux entreprises. Des chiffres que l’on retrouve chez les autres établissements.

Ce marché « tonique mais sain » d’après plusieurs professionnels du secteur, va être chamboulé par l’irruption du Coronavirus sur la scène internationale. Les secteur, grâce à une transformation digitale initiée il y a quelques années, sera finalement peu impacté.

Crise et banque de détail : la résistance digitale

Au début du confinement, tous les réseaux bancaires ont diffusé le même message à leurs usagers. Toutes vos opérations courantes sont réalisables via notre site Internet et application mobile. Preuve que toutes les banques de détail avaient négocié le virage digital à temps.

Les agences ont adopté des horaires spéciaux avec des ouvertures sur rendez-vous. De plus, la majorité des collaborateurs, à cause du confinement, est passée au télétravail. Avec la mise en place d’outils spécifiques comme des VPN, la tâche a été ardue pour les DSI qui devaient s’assurer que cette mise en réseau à distance resterait sécurisée.

Malgré des excellentes capacités d’adaptation, des temps de prise de décision et de réponses raccourcis, la banque de détails n’a pas pu aider toutes les entreprises à sortir de la crise. Ainsi, les experts du Boston Consulting Group remarquent la dégradation d’une série d’indicateurs pour les banques. Celles-ci étant confrontées aux risques de faillites d’entreprises. Les revenus des banques européennes devraient plonger de 2 % à 8 % d’ici à la fin 2020. 

La mis en place des outils digitaux a permis aux banques de détail de limiter la casse. Du coup, elles explorent de nouvelles pistes technologiques pour une sortie de crise rapide. En définitive, cette pandémie aura servi de catalyseur à l’innovation.

De la data et du cloud pour sortir rapidement de la crise pour la banque de détail

Les data scientists s’appuyant sur la puissance de traitement de plateformes telles que Microsoft Azure, verront au-delà des données des médias sociaux, des systèmes informatiques, pour inclure des informations relatives à l’anthropologie et à l’histoire économique. Ils créeront ainsi une vision 360 du comportement des clients et des facteurs qui les incitent à prendre des décisions en matière d’investissements, d’emprunts et de dépenses. Par exemple, les banques peuvent déjà comparer les données météorologiques avec les décisions financières. Elles peuvent lancer une discussion sur les réseaux sociaux pour comprendre le ressenti des clients vis-à-vis de certains produits financiers.

Le cloud offre des avantages impressionnants en termes de réductions des coûts, d’échelle et de rapidité. En effet, les banques établies améliorent l’automatisation de leurs infrastructures principales grâce au RPA, tout en inventant de nouveaux parcours clients. Selon une étude Gartner, les chatbots boostés à l’IA devraient alimenter 85 % des interactions client d’ici 2020. 

On peut dire que la banque 1.0 était la banque physique et la banque 2.0 était la banque numérique omnicanale. Enfin, la banque 3.0 est la banque intelligente à base d’intelligence artificielle. Les banques qui partagent cette vision « intelligente » gagneront la course au client. Dans un proche futur, attendez-vous à voir plus de chatbots, de moteurs de recommandations et de services prédictifs et avec l’open Banking, davantage de services de ce type fournis par des entreprises non traditionnelles.


Stéphane HugotMes sujets préférés sont les processus, la data et l’excellence opérationnelle!

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Stéphane

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