Comme son nom l’indique, le cloud hybride est une infrastructure qui associe cloud public et cloud privé dans le but de cumuler les avantages. Si le cloud public reste un gage de puissance quasi illimitée pour les entreprises, il soulève des questions de sécurité. C’est la raison pour laquelle certaines organisations choisissent le cloud privé ou les installations « on premise ». Comme le soulignait, en 2020, dans le JDN, Agnieszka Bruyère directrice R et D d’IBM France, l’année 2019 a été celle de la transition des entreprises vers le cloud, en testant un peu toutes les formules.
En 2020 (et probablement 2021), les organisations essaient de trouver la meilleure option pour leur business et le multicloud semble l’emporter. Selon une étude publiée par Flexera en 2021, une entreprise américaine de logiciels, les organisations, au niveau mondial, optent à 78 % pour une stratégie de cloud hybride. En réalisant la synthèse du public et du privé, le cloud hybride se pose en compromis séduisant.
Cloud hybride, de quoi s’agit-il ?
Le cloud hybride a été défini clairement par le National Institute of Standards and Technology (NIST). Cette définition précise qu’il s’agit d’une infrastructure cloud. Celle-ci est composée de deux infrastructures cloud distinctes ou plus pouvant être privées ou publiques. Elles restent des entités uniques, mais sont connectées par une technologie standard ou propriétaire permettant la portabilité des données et des applications. En plus court, on peut dire que le cloud hybride consiste à connecter un ou plusieurs clouds publics à un cloud privé. Les ressources des deux clouds sont connectées entre elles par un système d’orchestration.
Flexibilité et réduction des coûts
Le cloud hybride transfère les données entre le cloud public et le privé de façon flexible en fonction des besoins. Les entreprises bénéficient d’options supplémentaires pour le déploiement et l’usage de leurs données. Cette flexibilité est un véritable atout pour l’organisation. Sur site, la gestion des ressources se compte en temps et de dons en argent. Augmenter la capacité d’un cloud privé nécessite souvent des achats de machines, du moins pour les solutions sur site. À l’opposé, le cloud public se montre toujours prêt : les ressources sont ajoutées instantanément pour répondre à la demande.
Le cloud hybride offre à l’entreprise d’exploiter les ressources du cloud public lorsque ses besoins dépassent celles disponibles sur le privé, typiquement lors d’une explosion de la demande telle que les pics saisonniers. Il offre ainsi une bonne scalabilité pour faire face aux variations de demande. Comme dans un cloud privé, le cloud hybride permet d’accéder rapidement aux données critiques. L’entreprise garde ainsi les données fréquemment utilisées sur site, et transfère les données « moins importantes » dans le cloud.
Par ailleurs, le cloud hybride limite les dépenses grâce aux faibles coûts des ressources proposées sur le cloud public. En effet, la plupart des prestataires ne font payer que les ressources consommées par les clients. Enfin, le cloud hybride s’avère idéal pour le traitement du Big Data. L’entreprise peut utiliser le cloud hybride pour stocker ses données et effectuer des requêtes analytiques complexes grâce à la puissance du cloud public.
Les problèmes de latence et de maintenance du Cloud hybride
Le cloud hybride avec son modèle du meilleur des deux mondes n’est malheureusement pas adapté à toutes les organisations. Par exemple, pour les PME et TPE dont le budget IT se montre limité, l’installation et à la maintenance de serveurs privés s’avèrent beaucoup trop onéreuses. Ces entreprises n’ont alors pas d’autre choix que de se tourner vers le cloud public.
L’autre inconvénient que présente le cloud hybride réside dans une latence qui peut se révéler handicapante avec certaines applications. Dans ce cas, la meilleure solution demeure l’infrastructure sur site. Pour nuancer le propos, il faut préciser que ces problèmes de latence dépendent beaucoup du fournisseur de cloud. Le choix doit tenir compte de l’application et des ressources proposées par les différents prestataires. Cette investigation reste primordiale pour savoir si le cloud hybride convient à votre entreprise.
Toujours les mêmes géants
De nombreuses entreprises proposent aujourd’hui des clouds hybrides. On retrouve les habituels poids lourds du secteur. Amazon s’impose comme le premier d’entre eux avec Amazon Web Services (AWS). Le géant américain n’est pas seulement l’un des premiers e-marchands, il propose des services de stockage, de networking, de sécurité, de déploiement d’applications et des outils de gestion en cloud hybride.
Depuis 2018, Cisco et Google sont associées pour concevoir leur solution. Les deux entreprises offrent une architecture cloud hybride ouverte, qui associe la technologie Anthos de Google Cloud et celle de Cisco, Hyperflex. Cette architecture repose notamment sur un service de conteneurisation pour pouvoir gérer les connexions entre des services sur site et dans le cloud.
Microsoft vante ses solutions hybrides et multicloud sur Azure, qu’il veut démocratiser. Les autres acteurs ne sont pas des inconnus tels que Red Hat (racheté par IBM pour 34 milliards de dollars en 2019). Oracle, VMWare, SAP (plateforme HANA), ou encore Citrix sont également bien implantés sur ce marché. Dernier entrant, le chinois Alibaba semble se concentrer sur le modèle hybride à des tarifs attractifs.
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Andrea