Avec la montée en puissance de la big data, l’intelligence artificielle et l’internet des objets, des start-up françaises sont prises d’une passion pour la neurotech, avec le soutien de l’industrie pharmaceutique.
La digitalisation du cerveau
Neurotech. Ce mot mystérieux m’évoque le jargon d’un livre de science-fiction ou d’un comics de marvel. Il ne s’agit pourtant pas du nom d’une malfaisante corporation ayant pour agenda secret de contrôler nos cerveaux. La neurotech est déjà présente et elle regroupe toutes les technologies en rapport avec notre chère matière grise. Créée par Elon Musk, Neuralink ambitionne par exemple de mettre en place des implants cérébraux pour développer notre mémoire ou se connecter en réseau avec son ordinateur. Si cette prouesse n’est pas encore possible à l’heure actuelle, d’autres entreprises travaillent à des applications plus en phase avec les besoins actuels en matière de santé. Ces nouveaux procédés utilisent les objets connectés pour recueillir les données d’activité du cerveau et les exploiter en temps réel.
Des ondes sonores pour diminuer le stress avec la neurotech
En France, plusieurs start-up spécialisées dans la neurotech ont tapé dans l’œil des laboratoires pharmaceutiques. Ces derniers, comme Biogen ou Servier n’ont pas hésité à les soutenir lors du lancement du Digital Pharma Lab, premier incubateur européen dédié à la e-santé.
My Brain Technologies est l’une d’entre elles. Son concept repose sur un casque connecté, Melomind, capable de mesurer votre activité cérébrale à l’aide de capteurs. L’appareil transmet ensuite ses données à une application mobile chargée de les analyser. Dans un second temps, le casque produit un environnement sonore personnalisé pour mener l’utilisateur à la relaxation. Session après session, cet environnement évoluera en fonction de vos progrès. A terme, Melomind est une solution pour apprendre à gérer son stress de manière efficace.
Un sommeil plus apaisé et connecté
Toujours dans le domaine de la lutte contre l’anxiété, Dreem a aussi reçu les faveurs de l’industrie pharmaceutique lors de la seconde promotion du Digital Pharma Lab en 2020. Cette société entend utiliser les données transmises par le cerveau pour améliorer la qualité de votre sommeil. Grâce à un bandeau, une application relève et étudie votre électroencéphalogramme. En fonction de ces données, le bandeau transmets des sons par conduction osseuse à votre oreille interne à des moments précis de votre sommeil. Ces bruits sont censés améliorer la qualité de votre sommeil. L’appareil enregistre également d’autres informations sur votre sommeil et propose des recommandations adaptées aux cycles de l’utilisateur.
Un usage pas si anodin au regard de l’augmentation des troubles du sommeil dans la population. Ces problèmes, autrefois négligés, pourraient notamment avoir des conséquences sur le surpoids, les crises d’asthme et même augmenter les risques d’AVC.
Neurotech : un pont digital entre patient et recherche
De son côté, la start up DiamPark s’inscrit dans le traitement de la maladie de Parkinson. Son objectif est de proposer une multi-thérapie personnalisée combinant les effets des médicaments et des dispositifs digitaux médicaux spécialisés. DiamPark mise donc sur le digital pour croiser ces données avec les dernières avancées de la recherche en temps réel. L’entreprise espère ainsi éviter la lenteur des mécanismes de mise sur le marché et agir à court terme.
Qu’il s’agisse de stress, de sommeil ou de maux plus graves, les applications de la neurotech cherchent d’abord à améliorer la qualité de vie des utilisateurs. Pour cela, elles mettent en place des traitements toujours plus innovants. En passant par des objets connectés discrets ou des applications mobiles, la data s’invite directement chez le patient. Elle établit une relation privilégiée avec lui, sans délais, ni intermédiaire.
Certes, ces procédés n’en sont encore qu’a leur balbutiement. Néanmoins, il y a fort à parier que les futures promotions du Digital Pharma Lab feront germer de nouvelles pousses issues de la french neurotech.
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Mes sujets préférés sont les processus, la data et l’excellence opérationnelle!
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Stéphane