Allez autant le dire… je suis un fan du Lean 6 Sigma. Et ça date d’avant le passage de ma ceinture ! J’y retrouve tout ce que j’aime : des processus, des statistiques et la volonté de faire mieux! Depuis longtemps déjà, je m’y intéresse et je pense que toutes les organisations devraient s’appliquer régulièrement des principes d’amélioration continue telle que le Lean Six Sigma.
Cette méthodologie de gestion de la qualité combine les principes du Lean Manufacturing et du Six Sigma pour aider les entreprises à éliminer les défauts, à réduire les délais et à optimiser leurs processus. Bref… le Graal !
Lean Six Sigma: qu’est ce que c’est?
Le Lean Six Sigma est une approche systématique qui vise à améliorer la performance des entreprises en identifiant et en éliminant les sources de gaspillage, d’erreurs et de variations dans les processus.
Il repose sur deux méthodologies complémentaires
D’abord le Lean Manufacturing. Cette approche se concentre sur l’élimination des activités non productives et des gaspillages. Ces “Muda” sont par exemple, les délais d’attente, les mouvements inutiles et les stocks excessifs. L’objectif de l’approche est de créer de la valeur pour le client en fournissant les bons produits, au bon moment et au bon endroit.
Le Six Sigma, lui, se concentre sur la réduction de la variation et des défauts dans les processus. Il utilise des méthodes statistiques pour mesurer, analyser et améliorer la performance en visant un niveau de qualité extrêmement élevé (6 sigmas correspondant à seulement 3,4 défauts par million d’opportunités).
J’ai tendance à dire que le Lean améliore sur la moyenne et que le 6 Sigma vise à réduire la dispersion.
Les avantages du Lean Six Sigma
L’adoption du Lean Six Sigma offre de nombreux avantages aux organisations. Tout d’abord, elle permet d’optimiser les processus et de réduire les délais, ce qui entraîne une augmentation de la productivité et de l’efficacité. En éliminant les activités non productives et les gaspillages, les entreprises peuvent économiser du temps et des ressources précieuses.
Deuxièmement, le Lean Six Sigma améliore la qualité des produits ou services en réduisant les variations et les défauts. En ayant des processus plus stables et prévisibles, les entreprises peuvent fournir des produits de meilleure qualité à leurs clients, ce qui se traduit par une plus grande satisfaction et fidélité de la clientèle.
En outre, le Lean Six Sigma favorise une culture d’amélioration continue au sein de l’organisation. En encourageant les employés à identifier et à résoudre les problèmes, il favorise l’innovation et l’engagement. Les équipes travaillent ensemble pour atteindre des objectifs communs et sont motivées par les résultats tangibles et mesurables obtenus grâce à l’application de la méthodologie.
Comment mettre en œuvre cette approche ?
La mise en œuvre réussie du Lean Six Sigma nécessite un engagement fort de la direction et une implication de tous les niveaux de l’organisation. Elle suit une méthodologie projet “DMAIC”.
Définir (Define) : Dans cette étape, l’objectif est de définir clairement le problème à résoudre, ainsi que les objectifs spécifiques du projet d’amélioration. Il est essentiel de comprendre les attentes des clients, d’identifier les processus critiques et de déterminer les mesures clés de la performance. Cette étape cadre également le dispositif projet : quels acteurs? quelle disponibilité? quelle gouvernance?
Mesurer (Measure) : Cette étape consiste à collecter des données sur le processus actuel afin de quantifier les problèmes et de comprendre la situation actuelle. Des outils statistiques sont souvent utilisés pour analyser les données et évaluer les performances du processus.
Analyser (Analyse) : L’étape d’analyse consiste à identifier les causes racines des problèmes et des variations dans le processus. Des outils tels que l’analyse des causes racines, les diagrammes de Pareto et les cartes de contrôle peuvent être utilisés pour identifier les principales sources de variation et les domaines d’amélioration potentiels.
Innover (Improve) : Dans cette étape, des solutions sont développées et mises en œuvre pour résoudre les problèmes identifiés. Des techniques de génération d’idées, comme le brainstorming, peuvent être utilisées pour trouver des solutions créatives. Les solutions sélectionnées sont ensuite testées et évaluées pour s’assurer de leur efficacité.
Contrôler (Control) : La dernière étape du processus DMAIC consiste à mettre en place des mesures de contrôle pour s’assurer que les améliorations apportées restent durables dans le temps. Des outils de contrôle, tels que les cartes de contrôle statistiques, sont utilisés pour surveiller les performances du processus et prendre des mesures correctives si nécessaire.
Ce que je remarque aussi par rapport à la méthode DMAIC classique qui a été inventée dans les années 1980, c’est que de nombreux outils et technologies permettent aujourd’hui de rendre les démarches plus rapides et efficaces. Je pense par exemple au process mining, ou encore les outils statistiques tels que R, Matlab ou encore Orange Data Mining.
Le Lean Six Sigma est une approche puissante et passionnante pour améliorer l’efficacité et la qualité des processus dans les organisations. En éliminant les gaspillages, en réduisant les variations et en encourageant une culture d’amélioration continue, les entreprises peuvent obtenir des résultats significatifs en termes de productivité, de satisfaction client et de rentabilité.